Technologie et adaptabilité : les nouveaux mots à la mode en agriculture

Bien qu’il existe des outils éprouvés qui ne perdront jamais leur valeur, l’époque des équipements manuels en agriculture est révolue. La haute technologie a pris la relève et favorise une agriculture plus réfléchie – mais aussi un financement agrico

Alors que l’hiver habille de blanc les paysages canadiens, nos clients du secteur agricole demeurent à pied d’œuvre. Malgré les champs enneigés, l’hiver n’a rien d’une saison morte pour les agriculteurs. Certains sont même encore dans leurs champs à récolter! Et c’est sans compter l’équipement à entretenir et les décisions à prendre, surtout lorsqu’il est question de se préparer (déjà) pour la prochaine saison de culture.

En tant que chargé de comptes chez CWB National Leasing, je suis en contact constant avec les agriculteurs canadiens. Bon nombre d’entre eux se posent les questions suivantes :

• Quels développements technologiques seraient en mesure de m’aider à accroître mes rendements?
• Quelles modalités ou structures de financement seraient les plus appropriées pour mon entreprise?
• Y a-t-il des façons de simplifier les démarches de financement?

Pendant que les agriculteurs pensent à leur entreprise, l’industrie du financement d’équipements pense à la manière de les servir. Le fait d’être à l’affût des tendances jette un éclairage crucial sur la façon dont les prêteurs peuvent améliorer leurs pratiques et créer des relations avec les producteurs agricoles canadiens qui seront mutuellement avantageuses.

L’IdO devient incontournable

Les fabricants conçoivent de plus en plus d’appareils intégrant des capacités Internet, et le matériel agricole ne fait pas exception. Selon Allied Market Research, la valeur commerciale du marché mondial de l’Internet des objets (IdO) pour le secteur agricole devrait atteindre 48,71 milliards de dollars d’ici 2025. Et ce ne sont pas seulement les grandes sociétés internationales qui utilisent cette technologie pour accroître leur efficacité. Un bon nombre des petits et moyens agriculteurs qui font affaire avec CWB National Leasing ont recours à de la machinerie branchée à Internet dans leurs activités quotidiennes.

Bien que CWB National Leasing ait offert par le passé du financement distinct pour les systèmes GPS avec autorepérage, cette tendance commerciale n’est plus vraiment d’actualité. Les nouveaux modèles de tracteur sont dotés de capacités Internet intégrées. Presque tous les agriculteurs qui cultivent plus de 5 000 acres de terrain utilisent ces systèmes pour accroître leur efficacité, ou du moins les considèrent.

John Deere est la locomotive en matière d’IdO depuis 2016. Leurs nouveaux modèles de tracteurs sont dotés de GPS et d’outils d’analyse – des caractéristiques qui, aux dires du manufacturier, seront rentabilisées après deux ans puisqu’elles viennent éliminer des chevauchements et réduire les coûts de carburant et d’intrants. Les autres grandes marques ont emboîté le pas et, par conséquent, l’IdO dans l’équipement agricole est en train de devenir la norme au sein de l’industrie.

Évidemment, les équipements à la fine pointe coûtent plus cher que ceux des générations précédentes. Mais les agriculteurs en retirent de réels bénéfices. Il est donc essentiel pour les chargés de comptes (des gens comme moi) de se tenir au courant des développements technologiques en agriculture, afin qu’ils puissent parler le même langage que celui de leurs clients et offrir le meilleur service possible.

Une plus grande variété d’équipements financés

On a pu voir cette année que les agriculteurs cherchent à financer une gamme de produits plus vaste que jamais.

Par le passé, CWB National Leasing finançait principalement des gros achats comme les moissonneuses-batteuses, les tracteurs, les cellules à grains et les semi-remorques. Nous continuons de le faire, mais il y a une demande croissante de financement pour des équipements plus petits comme les faucheuses-conditionneuses et les tarières.

CWB National Leasing fait en sorte d’offrir du financement pour des équipements petits et gros, et nos clients ne s’en privent pas. Les équipements que les agriculteurs achetaient habituellement avec de l’argent sonnant sont dorénavant considérés comme des achats finançables, étant donné que nos clients préfèrent plutôt conserver leur capital d’exploitation disponible pour faire face aux situations imprévues.

Les agriculteurs se sont tournés vers l’entreposage sur place de leur production, mais aussi vers leur propre prise en charge de la commercialisation. On peut apercevoir ces cellules à grains disséminées dans le paysage lorsqu’on parcourt les chemins ruraux du Canada. Par conséquent, ce type d’article constitue une véritable manne pour les prêteurs, et les agriculteurs cherchent des solutions de financement créatives qui s’harmoniseront avec leur flux de trésorerie.

Des structures de financement flexibles

Les caprices du climat et le mauvais état des récoltes au cours des deux dernières années ont fait mal aux agriculteurs canadiens, de sorte qu’ils ont tendance à attendre le moment propice pour commercialiser leurs grains. La hausse de la demande pour des conditions de paiement plus flexibles est énorme. Cette année, les options de paiement différé constituent la tendance la plus notoire.

« Tant que l’argent ne rentre pas, les agriculteurs n’ouvrent pas leur portefeuille et se débrouillent avec l’équipement dont ils disposent, explique Bill van de Vorst, directeur principal, Crédit, CWB National Leasing. Les concessionnaires d’équipements veulent offrir plus de souplesse en matière de financement; notre service du crédit s’efforce donc de créer des structures qui conviendront aux concessionnaires, aux preneurs et à notre entreprise. »

Bon nombre de ces structures de plus en plus populaires ont pris naissance dans la tête des chargés de comptes et des agriculteurs eux-mêmes. Ces idées innovatrices prennent ensuite forme lorsque les services du crédit y ajoutent leur expertise pour les transformer en solutions concrètes. Les entreprises de financement d’équipement se doivent de faire preuve d’adaptabilité et de créativité pour aider les agriculteurs à récolter le succès.

Innovation numérique

Dans presque toutes les industries, la tendance est à offrir plus de choix aux clients. Dans celle de la finance, qui est de plus en plus axée sur le consommateur – et où les perturbateurs des technologies financières viennent bouleverser les façons de faire – une entreprise qui veut prospérer doit suivre le courant. Cela dit, il ne faut pas simplement passer au numérique parce c’est la chose à faire. Il faut écouter attentivement le client, pour ensuite répondre à ses besoins précis.

Les agriculteurs veulent-ils des services en ligne? La réponse est un oui sans équivoque. Ce qu’ils veulent d’abord et avant tout, c’est un accès instantané à leurs informations : si le fermier assis dans sa moissonneuse-batteuse se questionne sur sa situation financière, il veut des réponses – sans mauvais jeu de mots –  sur-le-champ.

L’équipe chez CWB National Leasing fait en sorte d’adapter ses services aux divers besoins de ses clients. Certains apprécient l’aide personnalisée d’un chargé de compte désigné, alors que d’autres optent pour la commodité qu’offre une demande de financement en ligne. Il est de plus en plus important pour les prêteurs de faire preuve de flexibilité et d’interagir avec les clients par l’intermédiaire du canal de communication que ceux-ci préfèrent. Notre vice-président, Innovation et Marketing, Joel Druwe, ne le sait que trop.

« Nous comprenons que pendant les périodes cruciales de la saison, les agriculteurs doivent être sur le terrain, et nos chargés de comptes sont heureux d’aller à leur rencontre sur place, dit Joel Druwe. Si les clients préfèrent des solutions numériques, nous avons des systèmes capables de s’aligner avec leurs activités. La tendance du numérique est là pour rester, alors nous concentrons nos efforts pour fournir à nos clients des choix qui vont leur permettre de gérer leur entreprise efficacement. »

Sachant que les coûts pour le matériel agricole se chiffrent dans les centaines de milliers de dollars, de nombreux agriculteurs apprécient le sentiment de confiance qu’apporte une relation personnalisée. Le contact humain ne disparaîtra jamais dans ce domaine de commerce. Mais cela n’empêche pas les sociétés financières de chercher à consolider les relations clients en offrant des fonctionnalités en ligne qui viennent faciliter la vie des agriculteurs.

Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel que les entreprises de financement d’équipements soient innovantes, adaptables et technologiquement à la page, afin que leurs services puissent aider les producteurs agricoles à atteindre de nouveaux sommets, en croissance et en efficacité.

Curtis Gulka est chargé de comptes principal chez CWB National Leasing.

Cet article a été initialement publié dans le numéro d’hiver 2019 du Canadian Equipment Financing Magazine.